Les choanes : c’est quoi ?

Anatomiquement la choane (du grec khoanôs : entonnoir) est l’interface entre la fosse nasale et le pharynx et se situent au fond des fosses nasales. C’est une zone indispensable au bon passage de l’air pour lequel tout rétrécissement ou obstruction entraînera des répercussions respiratoires.

L’atrésie choanale

L’atrésie choanale est une pathologie rare (1/8000) d’origine congénitale correspondant à la fermeture d’une ou des deux choanes.

Elle peut être uni ou bilatérale et nécessite un bilan à la recherche de malformations associées dans le cadre d’un syndrome de CHARGE (associant colobome, cardiopathie, anomalies génito-urinaires, anomalie des oreilles et trouble du développement).

Les symptômes et signes cliniques

Le nouveau-né n’ayant pas de réflexe respiratoire buccale, c’est à la naissance que les formes bilatérales sont découvertes, caractérisées par une détresse respiratoire importante, nécessitant une prise en charge médicale et chirurgicale urgente.

Les formes unilatérales sont découvertes soient lors de l’examen clinique néonatal, soit peuvent rester invisibles pendant longtemps. Les signes sont, bien sur, l’obstruction nasale unilatérale, mais aussi une rhinorrhée unilatérale chronique, pour laquelle le diagnostic différentiel reste le corps étranger.

Diagnostic et prise en charge médicale

Le diagnostic d’atrésie choanale est réalisé grâce à l’examen nasofibroscopique des fosses nasales et un scanner permettant d’affirmer la nature membraneuse ou osseuse de l’atrésie.

Un bilan systématique recherchant des pathologies associées est systématique (cardiaque, ophtalmologique, endocrinien, auditif, radiographies du rachis) et dans le cadre syndromique la prise en charge est multidisciplinaire.

Le traitement est chirurgical, en urgence dans les formes bilatérales, à distance (vers 2-3 ans) dans les formes unilatérales.

En fonction du type d’imperforations, osseuse ou membraneuse, de leurs étendus, les techniques chirurgicales peuvent être endonasales ou endobuccales.

Un risque de récidive de la sténose est toujours possible à distance de l’intervention.

Un suivi est donc nécessaire pendant plusieurs années.